10 septembre 2009

São Paulo, jungle urbaine ?

Profitant d'une entrevue à caractère professionnel sise dans la capitale pauliste, je me suis adonné à la découverte de São Paulo, poumon économique du Brésil, 5ème métropole du monde par sa population avec ses 11 millions d'habitants, ville-tentacule où il faut parcourir des kilomètres en voiture (si celle-ci n'est pas bloquée dans les sempiternels bouchons qui encombrent la mégalopole) avant que le spectacle des enfilades de buildings austères et de maisons sans charme ne daigne varier quelque peu...Vous l'aurez compris à cette introduction, on ne peut pas dire que j'ai été emballé par le spectacle. Il faut dire que le temps était grisâtre (le reflet de l'âme paulista ? ;), mais il paraît que c'est la couleur traditionnelle du ciel ici, encombré de la chape de pollution devenue compagne incontournable de la cité, et je dois également confesser que 48 heures sont définitivement un laps de temps trop court pour se faire une opinion définitive et objective sur une ville aussi démesurée.

Mais quand même, je ne me refuse pas un peu de partialité et de subjectivité, et je dois faire parler mon coeur carioca : quel plaisir de rentrer à Rio après ces deux jours plongé dans la folie urbaine pauliste ! Le plus perturbant à mon sens est l'absence totale de repères, même après avoir arpenté grandement le macadam, depuis le Centro historique, la Praça de Sé, la Cathédrale, la Praça de la Republica, jusqu'aux artères plus chics de la ville du Jardim Paulista, en passant par la monumentale avenida Paulista : l'absence de reliefs -ou presque-, de fleuves, et évidemment de mer rend délicate toute tentative prématurée de
repérage dans cet océan de béton ma foi assez impersonnel, et jette sur le visiteur désemparé un voile de doute quant aux attraits (certainement bien cachés) de la capitale pauliste. Même le fameux MASP (Musée des Arts de São Paulo), prétendument le plus riche d'Amérique Latine, dispose d'une collection qui paraît bien chétive aux yeux de tout européen, mal habitué il est vrai par la magnificence des richesses entreposées au Louvre, au Prado ou à l'Ermitage. Sans parler d'un esthétisme que je qualifierais de douteux, à vous d'en juger (bâtiment rouge ci-contre)...

Bref, j'attends de confronter ce premier jugement à un second, lors d'une prochaine nécessaire escale professionnelle à São Paulo, et suis prêt à écouter vos arguments pro-SP, chers amis lecteurs !

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